Neuf associations écrivent au président du conseil régional pour défendre leur vision d'un aménagement "vert" du seul
parc du centre ville de Granville.La polémique
Le dossier a ponctué l'actualité politique locale de l'été (Ouest-France du 24 août), il rebondit à nouveau alors que se tient, ce vendredi soir, la séance de rentrée du conseil municipal. Hier
matin, neuf associations locales de défense de l'environnement, du cadre de vie et du patrimoine (1) ont tenu un point presse commun, dans le parc du Val-ès-Fleurs.
Ensemble, à travers un courrier paraphé par les neuf présidents, ces associations en appellent au président du conseil régional
de Basse-Normandie, Laurent Beauvais, pour le rencontrer et éventuellement peser sur les destinées du parc du Val-ès-Fleurs.
« La municipalité granvillaise a la volonté d'obtenir du Réseau ferré de France l'autorisation de déposer les rails
reliant la gare SNCF au port de Granville en passant par le Val-ès-Fleurs et le cours Jonville [...], ceci afin de créer une desserte routière vers les ports à partir du moulin de Choiseul
», rappellent en préambule les associations précisant leur « total désaccord avec le projet
».
« Rendre plus humain et attractif »
A plusieurs reprises, les associations avaient déjà formulé leurs griefs et leurs souhaits pour l'avenir du parc du
Val-ès-Fleurs, « véritable et unique poumon vert de la ville ». Sans surprise, elles renouvellent donc leur opposition à la dépose de la voie ferrée, « qui pourrait être
utilisée par un véhicule ferroviaire léger, non soumis aux contraintes d'exploitation SNCF mais à la réglementation des transports urbains, donc avec un coût d'exploitation limité ».
Elles estiment que leur solution contribuerait « à désengorger le centre-ville et à le rendre plus humain et attractif, au lieu de lui rajouter du trafic routier polluant comme le prévoit
le projet municipal ».
En misant sur le développement de transports en commun, les associations veulent préserver la possibilité d'utilisation des
rails, y compris pour desservir le port et proposent par ailleurs une destination aux terrains de l'ancienne usine Dior-Soferti : « ce site hautement pollué nous semble adapté à la
réalisation d'aires de stationnement pour voitures. » Renouvelant des critiques formulées encore cet été à l'encontre du projet municipal, les associations assurent qu'il n'est pas
« compatible avec les engagements pris lors de la campagne électorale des municipales et avec l'élaboration de l'Agenda 21. »
Pascal SIMON
Article paru dans Ouest France du 23 septembre 2011.
Liste des 9 associations signataires: